DOSSIER SANTÉ - VOLET 2 :

Jeunes papilles et sécurité !

 

Voici le deuxième volet de notre dossier sur les allergies. Cette fois, nous nous intéressons aux questions relatives aux jeunes.

Les enfants sont plus nombreux à souffrir d’allergie que les adultes. Mais heureusement, souvent avec l’âge, les allergies disparaissent. Dans les écoles primaires, nous estimons à 40 000 enfants québécois vivent avec des allergies alimentaires. On peut sans se tromper affirmer que 7 % des familles québécoises comptent au moins une personne allergique (parents, famille élargie, amis, collègues de bureau, partenaires d’affaires, etc.). On ne peut donc pas nier ce problème; le milieu HRI (Hôtel, Restaurant, Institution) doit désormais composer avec cette réalité.

 

Examinons la situation encore de plus près. Selon Statistique Canada, les allergies alimentaires affectent de 5 % à 6 % des jeunes enfants de sept ans et moins et de 3 % à 4 % des adultes.

 

La frontière de l’âge de raison

Faisons encore une fois appel aux statistiques pour décrire l’étendue du phénomène. Effectivement, une majorité d’enfants perdront leur allergie avant l’âge de 7 ans; cela s’applique surtout pour les allergies aux produits laitiers, aux œufs, au soja et au blé, un peu comme si l’âge de raison constituait une frontière. En effet, 76 % des cas d’allergie au lait sont résolus avant l’âge de 5 ans; pour ce qui est des cas d’allergie aux œufs, on les résout dans une proportion de 75 % avant l’âge de 7 ans; les cas d’allergie au blé sont pour leur part résolus avant l’âge de 5 ans. Mais seulement 20 % des cas d’allergie aux arachides sont résolus avant l’âge de 7 ans.

 

Le retour à l’école

Les restaurants ne sont pas les seuls endroits où les problèmes peuvent survenir. Que dire des cafétérias et des restaurants de quartier ? Bien des parents envisagent, en effet, le retour à l’école avec une inquiétude non dissimulée. Pour les petits, les parents ont le contrôle puisque ce sont eux qui préparent quotidiennement le lunch. Et ils ont encore assez d’autorité pour bien faire comprendre à l’enfant de ne rien accepter de la part d’un camarade de classe.  Sans compter que les parents d’enfants allergiques fournissent à leur progéniture un auto-injecteur EpiPenMD. Le mode d’emploi en deux temps est simple et l’enfant se sent en sécurité. Les parents, aussi !

 

Ah les ados !

Les adolescents, on le sait, aiment flâner dans les restos de quartier ou leur chaîne de restos favorite; insouciants, ils peuvent faire des choix malheureux motivés par le plaisir des papilles ou manger des ingrédients allergènes présents à leur insu dans les mets de leur choix. Ou autre scénario fréquemment remarqué aux urgences des hôpitaux : sous l’effet de l’alcool ou des drogues, ces mêmes ados ne tiennent plus compte de leurs allergies. Un travail d’éducation auprès des restaurateurs est encore à faire; la condition allergique en est une qu’il faut prendre au sérieux. Les questions que l’on doit se poser : en cas de réaction allergique grave, l’ado saura-t-il comment réagir ? Aura-t-il sur lui son auto-injecteur EpiPenMD ? Le restaurateur, saura-t-il comment gérer le problème ? Sera-t-il lui aussi muni d’un auto-injecteur EpiPenMD ?

 

Environnement sécuritaire

Réjouissons-nous car certains pionniers comprennent les enjeux des réactions allergiques sévères. La chaîne de restaurants La Cage aux Sports sera la première, au Québec, à rendre disponibles des auto-injecteurs EpiPenMD dans l’ensemble de son réseau de 51 établissements. Aussi, au cours de l’année qui vient, chaque restaurant La Cage aux Sports sera progressivement équipé pour répondre de façon rapide et efficace à une situation d’urgence. Cette démarche fait suite au changement de réglementation par le gouvernement du Québec en mars 2013 stipulant qu’en l’absence de premier répondant, toute personne pourra dorénavant administrer de l’adrénaline (épinéphrine) à l’aide d’un dispositif auto-injecteur – tel qu’EpiPenMD – à un individu présentant les symptômes d’un choc anaphylactique.

 

Bon coup pour gérer une situation de crise, mais encore trop peu d’établissements privés et publics peuvent faire une offre gustative adaptée aux besoins allergènes.

Vous pouvez aller lire l'article dans notre magazine virtuel. Pages 22-26.
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Devoir, pouvoir et intérêt

Dominique Seigneur, directrice du développement et des communications à l’AQAA (Association québécoise des allergies alimentaires) précise qu’un protocole impliquant une formation annuelle courte et efficace, compte tenu de l’agenda chargé des gens de la restauration, est dorénavant offert: « Destinées aux  restaurateurs, traiteurs, directeurs de club de golf et autres propriétaires-gestionnaires d’établissements, ces courtes formations données par des nutritionnistes spécialisées; elles fournissent tous les outils nécessaires pour bien gérer la question des allergies tant en cuisine que sur le plancher. Efficientes, ces formations n’ont rien de compliqué mais elles sont riches en informations, avec à la clé, un certificat ! »

 

Le restaurateur ainsi sensibilisé à la question pourra être proactif et  s’assurer que, dès la prise de commande, ces jeunes clients n’ont pas d’allergies et voir, en cas de réponse positive, à leur fournir ce dont ils ont besoin pour se nourrir adéquatement.

 

Pour clore, rappelons-nous la citation du célèbre romancier américain John Grisham : « L’information, c’est le pouvoir. » Vaut mieux donc être bien informé.

 

À bon entendeur, salut !

 

 

 

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